Actu ARPEGE - Première réunion de la nouvelle Commission "Facteurs humains des systèmes du futur" le mardi 22 janvier 2019 à Paris

16.01.19

L’association ARPEGE crée une nouvelle et 5ème Commission intitulée "Facteurs humains des systèmes du futur". Sa première réunion aura lieu mardi 22 janvier, Paris 15è.

L’ordre du jour prévisionnel est le suivant :

Toute personne intéressée par cette première réunion, est invitée à s'inscrire rapidement auprès de Julien Cegarra Julien.Cegarra@univ-jfc.fr. Il précisera alors l'adresse.

Cette Commission vise à aborder spécifiquement les grands défis auxquels seront confrontés les chercheurs et les institutions dans un avenir proche. En effet, comme le soulignent nombre de projets ou appels à projets, les environnements de travail devraient considérablement évoluer. On parle ainsi de « cockpit du futur », « industrie du futur », « atelier du futur », « hôpital du futur », « véhicule du futur », etc. Toutefois, pour les Facteurs Humains, au-delà des développements technologiques, il existera indéniablement des ruptures dans l’organisation du travail et les métiers eux-mêmes (transition professionnelle drastique, automatisation totale mais imparfaite, risques professionnels imprévus, etc.). À titre d’exemple on peut penser à l’usage des exosquelettes et robots collaboratifs dans l’industrie, l’émergence prévue des drones dans les transports civils ou la logistique, la très forte limitation du travail non informatisé, etc.

Or, sur ces sujets, la communauté se trouve actuellement empêchée par plusieurs différences. Différences dans les temporalités des recherches où industriels développent des dispositifs que les chercheurs étudient parfois tardivement ; entre les domaines d’activité (de l’automobile à l’hôpital...) qui compartimentent les spécialistes ; ou encore entre le domaine civil et la défense, alors même que ce dernier est aussi une porte d’entrée de technologies civiles. Il apparaît donc essentiel de réunir les spécialistes Facteurs Humains concernés par la problématique des systèmes du futur pour échanger, travailler et progresser.

Trois axes sont ainsi proposés : · Veille « technologique » et prévention des risques. Il s’agira de mutualiser les efforts et de profiter de la pluralité des angles d’analyses pour identifier les prochaines ruptures technologiques, d’évaluer les transformations qui en découlent, en considérant autant que faire se peut leurs risques potentiels pour les opérateurs. Cette veille technologique multidirectionnelle et ces réflexions prospectives croisées pourront alors être mutualisées et partagées par l’ensemble des acteurs participants. Ce travail sera complété par la caractérisation des futurs contextes d’usage de ces technologies afin d’identifier les risques et opportunités des évolutions futures probables.

· Outiller les études, prévenir les risques. Il s’agira de développer des méthodes pluridisciplinaires pour analyser ces futurs contextes (1) en améliorant nos capacités d’acquisition, d’analyse et d’exploitation de données en temps limité sur les situations présentes (2) en gardant une approche systémique avec des usages distribués, voire ubiquitaires de technologies de l’information et de la communication. Les réflexions méthodologiques initiés par le courant de l’ergonomie prospective sont une piste qu’il s’agira également de poursuivre.

· Encourager une évaluation précédant la diffusion des technologies. En fédérant et en aidant à coordonner les chercheurs, elle visera des fertilisations croisées entre acteurs de la recherche pour disposer de relais dans l’évaluation des technologies. Elle encouragera les études sur des verrous scientifiques tels que le rythme d’intégration des technologies, la capacité des technologies à démultiplier les capacités des entreprises mais également à contraindre les opérateurs, la superposition de technologies dans le même environnement, la gestion des données liées à ces technologies (comme le volume, la pertinence, la traçabilité), etc.